Importation de végétaux

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Fruits exotiques Thinkstock

Qui n'a jamais pensé à rapporter de voyage de bons fruits tropicaux mûris sur l'arbre, ou encore des plantes typiques du pays comme souvenirs de vacances ? Cette action à première vue sans conséquence peut pourtant avoir des répercussions économiques, écologiques et sanitaires graves. La loi encadre donc le transit des végétaux et prévoit des sanctions en cas de non-respect. Mieux vaut se renseigner avant de partir.

Risques des importations de végétaux

Il peut sembler anodin de revenir de vacances avec des plantes. Pourtant, importer ou exporter des plantes de France (ou d'un autre pays) peut avoir des conséquences graves :

  • Il y a un risque d'introduction de parasites (insectes, nématodes, champignons, bactéries et virus) qui peuvent provoquer des désastres écologiques, économiques et sanitaires. Ce fut le cas en 1845 avec l'introduction du mildiou de la pomme de terre en Irlande qui provoqua la famine.
  • La plante introduite, si elle s'acclimate bien à son nouvel environnement, peut devenir invasive. C'est le cas par exemple du cerisier noir (Prunus serotina), importé en France pour la première fois en 1623, et dont le contrôle des populations coûte actuellement très cher.
  • L'introduction de parasites et de plantes invasives en France peut entraîner la disparition de certaines espèces locales. Mais les pays d'origine sont aussi concernés par les disparitions à force de pillages des espèces menacées destinées à être exportées.

Ces risques sont donc nécessairement accompagnés par une réglementation et des sanctions en cas de non-respect des règles de transit des plantes.

 

Démarches à réaliser pour importer des végétaux en France

À partir de l'Union européenne

Les transports de végétaux à l'intérieur de l'Union européenne sont autorisés, à condition qu'ils ne fassent pas partie de la liste des espèces protégées. Il est nécessaire de se renseigner auprès de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), aussi appelée « convention de Washington ». Cette convention liste environ 30 000 espèces végétales protégées, dont font partie la plupart des cactus et des orchidées.

Il est donc préférable de choisir des espèces commercialisées plutôt que des espèces sauvages qui risquent d'être menacées.

À partir de pays extérieurs à l'Union européenne

Si vous souhaitez importer une plante originaire d'un pays extérieur à l'Union européenne en France, vous devez vous procurer :

  • une autorisation d'exporter (CITES) du pays d'origine ;
  • une autorisation d'importer en France (autorisation CITES délivrée par la DREAL (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) ;
  • un certificat phytosanitaire délivré par le pays d'origine.

Bon à savoir : concernant le certificat phytosanitaire, il est possible de se renseigner auprès du Service d'inspection vétérinaire et phytosanitaire (SIVEP). Le contrôle se fait généralement à l'aéroport un jour avant le départ.

Importation de végétaux : cas particulier des fruits, légumes et fleurs coupées

L'arrêté du 21 janvier 2015 autorise le transport, par les voyageurs dans leurs bagages, de fruits et légumes (hors pommes de terre et agrumes), et de fleurs coupées. Les quantités autorisées sont de :

  • 5 kg ou 5 unités (limite la plus favorable au voyageur) de fruits et légumes ;
  • 15 tiges pour les légumes feuilles, les plantes aromatiques et les fleurs coupées.

Pour approfondir le sujet :

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