Taux d'épargne des ménages

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couple évaluant leur budget

Le taux d'épargne des ménages est le rapport entre l'épargne des ménages et leur revenu brut disponible.

Géré par l’INSEE, il est utilisé pour analyser ou prévoir le comportement des particuliers en matière d'épargne et de consommation. Le point maintenant.

 

Taux d’épargne des ménages : mode de calcul

 Le taux d'épargne est le rapport entre l'épargne des ménages et le revenu disponible non utilisé en dépenses de consommation.

Rappel : le revenu disponible d'un ménage comprend les revenus d'activité (nets des cotisations sociales), ainsi que les revenus du patrimoine, les transferts en provenance d'autres ménages et les prestations sociales (y compris les pensions de retraite et les indemnités de chômage), nets des impôts directs.

Il existe deux modes de calcul du taux d'épargne des ménages.

Le premier correspond à la part restante du revenu, une fois l'ensemble des dépenses de consommation prélevé.

Une seconde approche consiste à évaluer ce taux à partir des comptes financiers de la nation. Avec cette approche, l'épargne est définie comme le produit de trois composantes, le taux de placement financier additionné au taux de placement non financier auquel on retranche le taux de recours au crédit :

  • le taux de placement financier correspond à la proportion entre les achats nets de produits financiers et le revenu ;
  • le taux de placement non financier correspond au ratio entre les placements en « dur », surtout immobiliers, et le revenu ;
  • le taux de recours au crédit est la différence entre l'augmentation de l'endettement et le revenu.

Bon à savoir : de façon générale, les français investissent peu en bourse. Ils sont friands d’actifs peu risqués et de formules d’épargne « contractuelles », assurance-vie, PEL, etc.

Les deux approches aboutissent peu ou prou au même résultat.

Utilité du taux d’épargne des ménages

Le taux d'épargne est un outil statistique utilisé pour étudier l'évolution du comportement des ménages.

En effet, pendant les phases de ralentissement économique, les ménages favorisent l’épargne de précaution et consomment moins. Cela à un impact positif sur l’investissement, dans lequel se recycle une partie de l’épargne financière. L'impact est en revanche négatif sur les ventes de biens et de service.

A contrario, lorsque le taux d’épargne diminue, on observe les effets inverses.

Traditionnellement, le taux d’épargne des ménages français est l’un des plus élevés d’Europe, juste après celui des Allemands :

  • Depuis l’an 2000, le taux de l'épargne tricolore n’est jamais descendu au-dessous de 14 %.
  • Il a culminé à 16,3 % en 2002, puis à 16,2 en 2009.
  • Il s’est replié sous la barre des 15 % depuis 2013.
  • Sur l’ensemble de l’année 2015, il se situait à 14,5 %, contre 14,4 % en 2014.

Taux d’épargne et indice de confiance des ménages

Le taux d’épargne des ménages et souvent rapproché du moral des ménages. C’est logique puisque, lorsque le moral des ménages baisse, ils renforcent leur épargne de précaution et inversement.

Ce moral est évalué une fois par mois par l’INSEE dans le cadre d’une enquête conduite à partir d'une série de questions. Elles concernent notamment : la situation financière des ménages, leur niveau de vie, le chômage, leur capacité à épargner, etc.

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